« S’être fait » vs « avoir été… »
Malgré les mouvements #Metoo et compagnie, les victimes sont encore beaucoup trop remisées au rang de coupables! Dans certaines sociétés dites modernes, la femme violée est ensuite lapidée par la communauté. Ou encore les violeurs sont exemptés de prison s’ils épousent leurs victimes! C’est à nous à refuser cette peine et à sortir du rôle de coupable!
L’expérience et le temps me permettent de prendre de plus en plus conscience de la puissance des mots, de leur portée et de leur énergie! Si les mots servent à raconter une histoire, ils servent aussi à la créer et à l’inscrire aussi bien dans les esprits que dans les cœurs.
Pour sortir du rôle de coupable, employons déjà les bons mots
S’être fait… faire!
On s’est fait faire une coupe de cheveux chez un coiffeur ou tirer le portrait chez un photographe…
Cela implique une démarche dynamique de notre part.
Nous allons à la rencontre de l’autre dans le but d’obtenir quelque chose de cette personne.
Nous sommes en demande.
Avoir été
Avoir été agressé, avoir été violée, avoir été insulté…
Quelqu’un d’autre que nous-mêmes, arrive et produit un événement que nous n’avons ni demandé, ni sollicité.
Cet événement arrive malgré nous.
Ici, nous n’allons pas à la rencontre de l’autre pour lui demander de nous agresser.
Nous ne sommes pas en demande
Continuer à dire, « s’être fait violer », par exemple, véhicule l’idée que la victime est partiellement fautive et qu’elle a cherché sa mésaventure. Or, c’est faux!
C’est important qu’en tant que victime, vous cessiez IMPERATIVEMENT de prononcer les mots suivants « je me suis faite ou fait… violée, sexuellement agressé… »
Rendez à votre bourreau ce qui lui appartient et son entière culpabilité. N’en prenez pas un morceau surtout! La victime c’est vous et seulement vous!
Pour le coup, vous devenez responsable de la place que vous devez avoir dans cette situation et même si c’est dur, ne laissez personne vous rendre fautif de quoique ce soit!
Lorsque l’on « souhaite » être violé, on entre dans le jeu du fantasme sexuel, on joue la comédie, on s’amuse (chacun fait ce qu’il veut évidemment). Par conséquent, ce n’est plus du viol.
Peu importe ce que vous avez ressenti (peur mêlée d’excitation, peut-être…)! Ne sous-estimez pas le rôle des hormones de stress et les mécanismes de survie qui entrent en jeu. La panique dans ce genre de cas, fait déconnecter le cerveau et le met en mode survie! On peut avoir des réactions inattendues, ça ne veut pas dire qu’on a cherché l’agression !
Votre souffrance témoigne de la réalité
